La revue scientifique The Lancet vient de publier une étude sur les facteurs de risque de la démence. Elle révèle que la perte auditive est le principal facteur de risque évitable. C'est l'une des conclusions du rapport 2020 de la Commission "Prévention, traitement et soin de la démence".
l y a trois ans, les chercheurs de cette commission avaient estimé qu’en prévenant les pertes auditives, 9 % des cas de démences pourraient être évités. La perte d’audition était ainsi un facteur de risque plus important que la dépression (4 %), le manque d’éducation (8 %), etc.
Ces estimations ont été mises à jour à l’aune des nouvelles découvertes scientifiques. Ainsi, les chercheurs estiment toujours que la perte auditive est le principal facteur de risque évitable de la démence, mais que sa suppression réduirait l’incidence de la démence de 8 % (au lieu de 9, donc).
40 % des cas de démence évitables
La Commission identifie 12 facteurs de risque évitables :
- Déficience auditive : 8%
- Faible niveau d’étude : 7%
- Tabagisme : 5%
- Dépression : 4%
- Isolement social : 4%
- Lésion cérébrale traumatique (TCC) : 3%
- Inactivité physique : 2%
- Hypertension : 2%
- Pollution de l’air : 2%
- Obésité : 1%
- Diabète : 1%
- Alcool : 1%
- Au total : 40%
Dans le rapport, la Commission Lancet écrit que l'utilisation d'appareils auditifs semble réduire le risque excessif de déficience auditive. Par conséquent, la commission encourage l'utilisation d’appareils auditifs pour lutter contre la déficience auditive et pour la réduire en protégeant les oreilles à une exposition excessive au bruit.
L'apapareillage fait ainsi partie des recommandations que la Commission a inscitres dans ses messages clés.
Toutefois, si l'étiologie reste à préciser, reconnaît la Commission, "les durées de suivi des études rend le biais de causalité inversée imporbable", indique-t-elle. C'est bien la perte d'audition qui entraîne la démence, et non l'inverse. Mais une récente étude anglaise, menée par Asri Maharani inique que de plus faibles capcités cognitives (mémoire de souvenirs) prédisent une perte auditive ultérieure.
Pour l'OMS, les études existantes ne sont pas assez probantes et demandent à être encore étayées pour recommander sans équivoque l'utilisation des prothèses auditives en vue de prévenir la démence. Un essai cliniqué ciblé permettrait de statuer.